Il m'est plus indifférent que haïssable |
SCARRON
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Rom. com. II, 19 |
haïssable |
Tout m'est indifférent |
VOLTAIRE
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Scyth. II, 1 |
indifférent, ente |
Un coeur indifférent |
ROTROU
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Bélis. IV, 2 |
indifférent, ente |
D'un oeil indifférent j'ai regardé ses charmes |
VOLTAIRE
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Adel. du Guesclin. II, 7 |
indifférent, ente |
Cet accident, de soi, doit être indifférent |
MOLIÈRE
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Éc. des f. IV, 8 |
soi |
Qu'il est beau de détromper à ses risques et fortunes un indifférent sur des choses qui lui importent ! |
DIDEROT
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Essai sur la vertu. |
fortune |
Non, non, monsieur, lui répondis-je, ceci n'est pas aussi indifférent que vous le croyez |
MARIVAUX
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Marianne, 6e part. |
indifférent, ente |
Quoi que c'en soit... je craindrais fort de vous être indifférent |
GUEZ DE BALZAC
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liv. IV, lett. 16 |
quoi |
Le bonheur de mes semblables, à quelque distance qu'ils existassent de moi, ne m'a jamais été indifférent |
RAYNAL
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Hist. phil. XVII, 30 |
semblable |
Et moi, moins populaire, Je tiens indifférent d'être craint ou de plaire |
ROTROU
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Antig. II, 4 |
tenir |
D'autres fois je fais l'indifférent et le dégoûté dans la bonne fortune |
PASCAL
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Pens. part. I, art. 9 |
dégoûté, ée |
Ses chagrins le rendaient pourtant méconnaissable, Un oeil indifférent à le voir eût erré |
LA FONTAINE
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Filles de Min. |
errer |
Monsieur de Reims ne fut pas indifférent à faire des honnêtetés à un homme [M. de Chaulnes] qui s'en va à Rome |
SÉVIGNÉ
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28 août 1689 |
indifférent, ente |
Le pansement de la main est un soin que les cultivateurs ne doivent pas considérer comme indifférent |
GENLIS
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Maison rust. t. I, p, 201, dans POUGENS |
pansement |
Peut-être, mais enfin, vois-tu qu'elle me fuie ? Qu'indifférent qu'il est, mon entretien l'ennuie ? |
CORNEILLE
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Veuve, I, 1 |
indifférent, ente |
L'amour n'a bien souvent qu'une douceur trompeuse ; Mais vivre indifférent est-ce une vie heureuse ? |
CORNEILLE Th.
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Ariane, II, 1 |
indifférent, ente |
Absorbé dans ses spéculations, il devait naturellement être et indifférent pour les affaires et incapable de les traiter |
FONTENELLE
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Newton. |
absorbé, ée |
Et les arts, dans un coeur de leur amour rempli, Versent de tous les maux l'indifférent oubli |
CHÉNIER
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ib. XVI |
coeur |
Il est froid et indifférent sur les observations que l'on fait sur la cour et sur le courtisan ; et, parce qu'il les a entendues, il s'en croit complice et responsable |
LA BRUYÈRE
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VIII |
complice |
Ceux-là sont vrais ennemis de la divinité du Fils de Dieu, puisqu'ils en tiennent le dogme pour indifférent |
BOSSUET
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Var. XIV, § 91 |
indifférent, ente |
Absorbé dans ces spéculations, Newton devait naturellement être indifférent pour les affaires et incapable de les traiter |
FONTENELLE
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Newton. |
traiter |
Le choix du premier méridien est indifférent ; les Français le font passer par l'île de Fer, les Hollandais par le pic de Ténériffe, et chaque astronome par le lieu d'où il fait ses observations |
CONDILLAC
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Art de rais. V, 2 |
méridien [1] |
Est-il indifférent pour un enfant d'entendre autour de son berceau le murmure pusillanime de la servitude, ou les accents nobles et fiers de la liberté ? |
DIDEROT
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Claude et Nér. I, 10 |
pusillanime |
Il peut y avoir un ridicule si bas, si grossier, ou même si fade et si indifférent, qu'il n'est ni permis au poëte d'y faire attention, ni possible aux spectateurs de s'en divertir |
LA BRUYÈRE
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I |
ridicule [1] |
Comment ont-ils deviné que tout ce qu'on pense de ce premier être lui soit indifférent, et que toutes les religions qu'on voit sur la terre lui soient également bonnes ? |
BOSSUET
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Anne de Gonz. |
bon, bonne |
Par où ont-ils deviné [les incrédules] que tout ce qu'on pense de ce premier être soit indifférent, et que toutes les religions qu'on voit sur la terre lui soient également bonnes ? |
BOSSUET
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Anne de Gonz. |
indifférent, ente |
Il leur était [aux dix mille Grecs de Xénophon] très indifférent pour qui ils combattissent, pourvu qu'on les payât ; ils n'étaient donc que des meurtriers à louer |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Xénophon. |
meurtrier, ière |
Il est indifférent que ce soient les chrétiens ou les musulmans qui souffrent, il n'y a que l'homme qui soit digne d'intéresser l'homme |
RAYNAL
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Hist. phil. XI, 9 |
indifférent, ente |
Ce livre, qui, dans le temps où il parut n'avait pas dû être indifférent, était tombé dans l'oubli |
FONTENELLE
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Leibnitz. |
indifférent, ente |
Tout corps, étant indifférent de lui-même au repos et au mouvement, et ayant cette inertie qui est un attribut de la matière, suit nécessairement la ligne dans laquelle il est mû |
VOLTAIRE
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Phil. New. III, 4 |
inertie |
J'aime mieux qu'on me blâme d'avoir mal pris mon temps que d'avoir été indifférent dans un déplaisir qui vous a été si sensible |
SCARRON
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Lett. Oeuv. t. I, p. 217, dans POUGENS |
prendre |
Dans une nation libre, il est très souvent indifférent que les particuliers raisonnent bien ou mal ; il suffit qu'ils raisonnent |
MONTESQUIEU
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Esp. XIX, 27 |
raisonner |
Vous avez trop aimé pour ne pas devenir indifférent ; on ne rallume plus la cendre qui sort de la fournaise, mais il faut attendre que tout soit consumé |
ROUSSEAU
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Hél. VI, 8 |
rallumer |
Par où ont-ils [les incrédules] deviné que tout ce qu'on pense de ce premier être [Dieu] soit indifférent, et que toutes les religions qu'on voit sur la terre lui soient également bonnes ? |
BOSSUET
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Anne de Gonz. |
religion |
Le plus grand déplaisir qui puisse m'arriver au monde, c'est s'il me revenait que vous êtes un indévot, et que Dieu vous est devenu indifférent |
RACINE
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Lett. à son fils, 13 |
indévot, ote |
Autrement [c'est-à-dire si tout ne dépendait pas de Dieu], il n'aurait pas été tout à fait indifférent à créer les chose qu'il a créées |
DESCARTES
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Rép. aux 6es obj. 13 |
indifférent, ente |
On passait pour esprit fort lorsqu'on se permettait de regarder l'existence de cinq propositions dans le livre illisible de Jansénius comme un fait indifférent au bonheur de l'espèce humaine |
CONDORCET
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Vie de Voltaire. |
illisible |
Le consolateur le plus tendre paraît un indifférent qui déplaît ; nous voudrions que tout ce qui nous approche prît le sentiment qui nous possède |
FONTENELLE
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Bonh. |
consolateur, trice |
Quand le tour du soleil ou commence ou s'achève, D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ; En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève, Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours |
LAMARTINE
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Médit. l'Isolement. |
lever [1] |
Seigneur, il vous est donc indifférent que nous périssions, et notre perte ou notre salut n'est plus une affaire qui vous intéresse |
MASSILLON
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Pet. carême, Écueils. |
ou |